Posté le 09/10/23 à 09:58 | Partager! |
Les acteurs de la société civile ont besoin de données de qualité sur les thématiques qu’ils abordent dans leurs organisations respectives pour mieux faire le plaidoyer et être une force de propositions pour l’Etat. Or, ils ne peuvent disposer de données fiables que par des enquêtes qualitatives rigoureuses et cela nécessite en amont des formations et/ou des renforcements de capacités. En termes d’enquêtes sur le genre, l’on n’enregistre principalement que celle quantitative réalisée en 2015 sur les violences basées sur le genre. Cependant, une enquête quantitative ne sert qu’à avoir des données chiffrées traduit en pourcentage en guise d’indicateurs à grande échelle. C’est dans ce contexte que s'est tenu au siège du Réseau Femme Lève-Toi (ReFleT), du 28 au 30 septembre 2023, un atelier de formation sur la méthodologie d’enquêtes qualitatives.
L’enquête qualitative permet de saisir la complexité d’une thématique, de comprendre le pourquoi du comment à travers les focus groups. «La différence entre une enquête quantitative et qualitative repose d’abord sur la prévalence qui est généralement à grande échelle. L’enquête quantitative est basée sur le nombre et contient des questions fermées, alors que la qualitative cherche à comprendre le pourquoi du comment et son questionnaire à tendance à développer les réponses plus approfondies», a indiqué la formatrice Nicole NGUEMA METOGO.
Cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre du projet Citoyennes Engagées (CE) et vise à renforcer les capacités des membres de l’équipe du projet à savoir les membres du ReFleT et de Brainforest. De façon spécifique, il s’agira de :
-Outiller les membres sur le choix d’une thématique d’enquête
-Former sur la préparation et l’élaboration de questionnaires ou de guides d’entretien
-Outiller l’équipe sur la définition d’un échantillonnage d’enquête
-Former sur les outils et méthodes d’analyse des données et résultats d’enquête pour l’élaboration d’un rapport.
De ce fait, l’intérêt de cette formation, a indiqué la spécialiste en genre, est de mener plusieurs enquêtes qualitatives dans le domaine du genre au Gabon afin d’avoir des informations qui reflètent la réalité des phénomènes étudiés. En indiquant que cette formation est indispensable pour mener des études qualitatives dans le domaine du genre au Gabon, elle a aussi précisé que ce type d’enquête permet non seulement de récolter les avis, les perceptions de toutes les parties prenantes dans un domaine bien précis mais aussi pour le cas d’espèce, d’évaluer la législation autour du genre, sa mise en œuvre et son impact.
A la fin de ce renforcement des capacités, les équipes du projet CE pourront aller sur le terrain pour mener des enquêtes socio-économiques et mieux renseigner les données sur l’appropriation des droits des femmes et des violences basées sur le genre. Rappelons que le projet CE a pour objectif de contribuer à réduire les inégalités femmes-hommes et renforcer le pouvoir d’agir des femmes au Gabon.